Guide éducation – Travail d’équipe

Ma conception du travail d’équipe se résume ainsi : développer la capacité de chacun des membres à travailler ensemble en vue d’atteindre un objectif commun. Lencioni parle de 5 concepts essentiels au bon fonctionnement d’une équipe : confiance, confrontation des idées, engagement, responsabilisation et attention aux résultats. Ces concepts centraux sont tous interreliés et représentent qui je suis avant tout.

Le travail d’équipe signifie pour moi de pouvoir compter sur un groupe d’individus avec qui je peux librement échanger sur les différents dossiers. Cette consultation sans jugement est essentielle dans mon travail non seulement parce qu’elle rejoint mes valeurs, mais également parce que la confiance qui est développée et les confrontations d’idées qui en résultent entrainent un engagement sans réticence et l’amélioration continue des membres de l’équipe tout autant que la réussite des différents projets menés. Pour mettre en place la confiance, l’engagement et la confrontation d’idées, je trouve essentiel de m’intéresser aux autres, de les questionner, de les faire participer, mais surtout de m’assurer de faire ce que je dis, et ce, dans les délais annoncés. De plus, je n’hésite pas à faire preuve de vulnérabilité en osant dire que je ne connais pas certaines choses, à interpeler chaque personne en tant que spécialiste d’un domaine ou encore à avouer mes erreurs. Dans mes réunions ou comités, je me base sur une compréhension partagée du but à atteindre et je précise qu’on va prendre les décisions ensemble et qu’on va vivre les réussites – ou les échecs – ensemble. Quand on décide en équipe, on est mobilisés dans un seul et même but et on se sent tous responsables des résultats : qu’ils soient bons ou pas.

En fait, la confiance et la responsabilisation sont peut-être plus étroitement liées qu’on ne pourrait le penser. Une responsabilisation claire est peut-être indispensable à une culture fondée sur une grande confiance : si les gens ne comprennent pas clairement quels sont les buts visés et ce qui est mesuré, la confiance sera difficile à établir. (p.120)

Cet extrait de Quelle école pour demain ? (Schleicher, A., 2019) vient réitérer comment la confiance et la responsabilisation sont des éléments interreliés nécessaires au développement du travail d’équipe. Avoir des objectifs communs clairement identifiés, se faire confiance, avoir une bonne communication et prendre les responsabilités ensemble : c’est la base de tout travail d’équipe!

Pour encourager la responsabilisation et l’attention aux résultats, je trouve important d’expliquer le rôle de chacun, mais surtout les effets des actions de chacun. Donner des rétroactions régulières et célébrer les réussites dans l’équipe est aussi important pour moi. Toutefois, contrairement à Lencioni, je trouve aussi important de souligner les bons coups de manière individuelle. Cela me permet de donner des rétroactions plus spécifiques, de renforcer le lien de confiance avec chaque personne et de contribuer à la formation continue de manière individuelle.

Bref, pour arriver à nos fins, j’ai besoin de l’expertise de chacun.e, qu’on me contredise, qu’on m’apporte des idées nouvelles, qu’on s’engage avec moi. De cette manière, ce que j’observe, c’est une volonté de chaque personne de vouloir atteindre le but commun, une grande communication au sein du groupe et un intérêt marqué pour les effets de nos actions. Comme dans une famille, l’opinion de chacun.e est importante et chacun.e a un rôle à jouer et des responsabilités à prendre. On peut être en désaccord sur certains éléments et même argumenter, mais à la fin, on prend les décisions et on agit pour le bien commun.

Marzano et al. reprenne des concepts similaires dans le livre Leadership scolaire (2016). À première vue, on pourrait penser que l’essence de cet ouvrage se résume aux 21 responsabilités du leader scolaire, mais en fait, ce qui m’apparait tout aussi important c’est de voir comment on peut arriver à prendre en charge ces 21 responsabilités.

Si la responsabilité du leadership scolaire appartenait à une équipe au sein de l’école plutôt que seulement au directeur, il serait possible de s’acquitter convenablement de l’ensemble des 21 responsabilités. (p.146)

Clairement, c’est l’équipe qui est au centre du rôle du leader scolaire et qui me représente bien. En effet, Marzano et al. établisse l’importance de créer une communauté résolument engagée et, en parallèle, celle de mettre sur pied une équipe de leadership. Je considère que ma façon d’être leader auprès de mon équipe se rapproche des différents concepts liés à cette équipe de leadership. Je vous propose donc un schéma comparatif des concepts de Lencioni et Marzano illustré avec des exemples qui me représentent en tant que leader.

Explications du schéma.

Haut gauche – Confiance, intégrité et ouverture

Milieu gauche – Confrontation des idées, culture d’implication, importance.

Haut droit – Engagement et culture d’implication

Milieu droit – Responsabilisation et responsabilité

Milieu bas – Attention aux résultats et qualité

À noter que que Marzano et al. mettent en place 2 concepts pour parler de l’équipe de leadership : la culture d’implication et les principes de fonctionnement d’une équipe. Ces principes sont ensuite déclinés en 6 principes directeurs. Le schéma ci-dessus utilise le concept d’implication ainsi que 5 des 6 principes directeurs (noté P pour principes directeurs de fonctionnement). Le seul principe directeur omis est l’éthique. Pour ma part, on pourrait le relier au 2e thème qui sera vu ultérieurement, soit l’inclusion.

Ce qui est intéressant en regardant les façons de Lencioni et Marzano de parler de l’équipe, c’est de se rendre compte en fait que l’équipe est une culture qui se construit au fil du temps avec le partage de valeurs, d’objectifs communs et d’expériences. C’est mon rôle en tant que leader de m’assurer que cette culture se développe de façon harmonieuse pour atteindre les résultats escomptés.

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