Mon expérience personnelle m’a appris que de se sentir à part et différente entrainait un syndrome de l’imposteur, du désarroi et une faible motivation. C’est ce qui m’est arrivé dans ma deuxième expérience universitaire. Pendant 4 ans, j’ai peiné à faire partie du groupe. Que ce soit en tentant de créer des groupes de travail ou tout simplement dans ma façon d’enseigner lors des stages, à chaque fois, j’ai vécu des expériences décevantes. Je n’avais pas de difficulté à trouver des collègues pour un travail d’équipe, mais ma participation à la communauté étudiante s’arrêtait là. J’étais perçue par mes collègues de classe et par certains membres du corps professoral comme une personne un peu bizarre qui « n’entrait pas dans le moule ».
Interlude humoristique – L’habit ne fait pas le moine
J’ai pourtant essayé de me conformer à ce que je croyais qu’on attendait de moi, sans succès. Cela a eu pour conséquence une grande diminution de ma motivation. Si bien que j’ai voulu abandonner mes études à tous les ans. Comment suis-je arrivée à surmonter cet obstacle ? Ce qui m’a permis de tenir le coup et de persévérer, c’est mon fort désir de travailler en éducation. S’il y a un endroit où on peut changer les choses, c’est bien en éducation, non ? Il fallait donc continuer. J’avais aussi mon entourage – conjoint, famille et ami.e.s – pour me soutenir et m’encourager à terminer ce que j’avais entrepris. C’est le sentiment d’appartenance à ma famille et mes ami.e.s qui m’a permis de poursuivre mon parcours scolaire.

Force est d’admettre que je ne peux pas fonctionner à long terme dans un milieu où je suis considérée comme une personne étrange et où je n’arrive pas à trouver ma place. J’ai besoin d’appartenir à un groupe.
Une fois sur le marché du travail, j’ai vécu différentes expériences qui m’ont amené à croire que je pouvais être moi-même et que cela pouvait être une bonne chose de faire les choses un peu différemment. Il n’y a pas qu’une seule façon d’arriver à nos fins.
Anecdote – La diversité

Mes diverses expériences professionnelles m’ont permis de découvrir plusieurs équipes de travail, mais surtout de trouver dans quelles circonstances je me sentais le mieux et je performais davantage, augmentant ainsi mon sentiment d’efficacité personnelle et mon bien-être. Il appert que ces conditions sont réunies lorsque je me retrouve dans un milieu avec une grande diversité (culturelle, d’origine, de genre, etc.). C’est quand l’apparence, les préférences ou les différences n’ont plus d’intérêt et que seule la compétence revêt une importance que tout prend enfin son sens. Je peux alors être qui je suis : une personne aux manières peu orthodoxes pour qui l’équipe – en tant qu’individu comme en tant que seconde famille – est au centre des priorités. Promouvoir l’inclusion et aller à la rencontre de gens extraordinaires et diversifiés est alors devenu mon mantra. J’essaie toujours de faire ressortir l’unicité de chacun.e et d’agir en démontrant que chaque membre de l’équipe est important et apporte sa contribution au projet commun par son savoir-faire et sa créativité. Le respect et l’équité sont des valeurs qui me représentent et je crois qu’il importe de faire valoir la différence comme une richesse à partager et un moyen de maximiser le sentiment d’appartenance.
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