L’aventure – Travail d’équipe

Ma confiance en moi s’est développée à partir de mes réussites professionnelles : obtenir des postes de gestionnaire, réussir à mettre en place des changements, avoir des résultats positifs dans différents dossiers, recevoir des rétroactions positives de mes supérieur.e.s, mais surtout entendre les membres de mon équipe me dire à quel point ils ou elles aiment qu’on travaille ensemble. Le sentiment d’efficacité personnelle ainsi crée me motive à continuer mon travail et à faire de mon travail une réelle partie de moi-même. Enfin, une chose dans laquelle je peux exceller! Par conséquent, je me définis beaucoup par mon travail. Au cours des deux dernières années, j’ai également développé une nouvelle confiance en moi grâce à des réussites universitaires et à certains accomplissements sportifs. Néanmoins, le travail demeure ma façon numéro un de m’accomplir. Marzano dirait probablement que j’ai une bonne culture d’implication.

Pendant mes premières études universitaires, j’ai constaté que le travail d’équipe pouvait m’apporter plus loin. J’étudiais dans un domaine qui était difficile pour moi et pour lequel j’avais du mal à voir l’aboutissement. Pourtant, au sein d’une équipe de travail où régnaient la confiance et l’entraide, je pouvais réussir et aider mes collègues à vivre des réussites aussi. On pouvait tous avoir une meilleure compréhension et obtenir de meilleurs résultats, ensemble. Mais c’est le sentiment d’appartenir à un groupe qui m’a plus que tout donné envie de créer des équipes.

Dans mes différentes expériences professionnelles, le travail d’équipe n’a pas toujours été mis de l’avant. Comme enseignante, bien que j’aie eu des personnes importantes autour de moi, je n’ai jamais vécu de véritable travail d’équipe avec un équipe-matière. Je crois que ça m’a manqué et que j’ai tenté de compenser en faisant vivre le travail d’équipe dans mes classes et j’ai vu les bénéfices à ce que chacun de mes groupes soit une grande famille où l’on s’entraide, on échange, on apprend ensemble.

D’autre part, c’est important pour moi d’être consultée, de faire partie des décisions, de me sentir engagée, de comprendre pourquoi on fait les choses, d’atteindre mes objectifs. Lorsque je sens que je ne fais pas partie de l’équipe, je me sens démotivée. En tant que leader, j’essaie donc de créer une véritable équipe, une famille professionnelle qui permet à chacun des membres non seulement de se sentir important, mais aussi de comprendre que leur contribution est essentielle, qu’ils ou elles apportent quelque chose de plus dans un projet. Je n’hésite d’ailleurs pas à la mentionner à mes équipes, que ce soit à l’oral et ou à l’écrit. J’aime faire ressortir le positif de chacun et développer l’intelligence collective.

Dans ma première expérience de gestionnaire, je me suis sentie débordée et peu accompagnée. Les tâches étaient nombreuses et je ne savais pas vers qui me tourner. Lorsque j’essayais de former une équipe de travail, je me butais à des enjeux syndicaux et à du désengagement. Avec chacun des individus, j’avais réussi à tisser des liens, mais pas pour autant à former une véritable équipe. J’ai donc beaucoup travaillé seule en pensant qu’il valait mieux le faire moi-même, que ce serait plus rapide et plus efficace, et surtout que c’était la seule possibilité.

Anecdote – Le surmenage

Image créée à l’aide de l’intelligence artificielle de WordPress.

Pour moi, l’élément déclencheur qui m’a permis de réellement comprendre que le travail d’équipe était essentiel a été le changement de milieu du secondaire vers le collégial. Je ne connaissais rien des opérations ni des personnes qui formaient maintenant mon équipe. Je ne pouvais pas me reposer uniquement sur les règles et les procédures pour comprendre les enjeux. J’avais besoin de l’implication et de l’engagement de chacun.e. La première chose que j’ai faite est donc de rencontrer chaque personne de l’équipe. Je les ai écoutés. Je me suis intéressé à leurs tâches respectives, à ce qu’ils aimaient ou non de leur travail, à ce dont ils avaient besoin pour bien accomplir leurs tâches et à leurs aspirations futures. Au cours de rencontres plus informelles – discussion de corridor, diner d’équipe, 5 à 7, etc. – je me suis intéressé à leur vie personnelle : leurs enfants, leur conjoint.e, leurs études, leurs passions. Pendant tout ce temps, je me suis également ouverte à eux. Sans gestionnaire direct pendant quelques mois, le personnel s’était entraidé et avait « survécu » en attendant qu’un.e gestionnaire les rejoigne. Il avait besoin que quelqu’un les unisse. Cette équipe m’a fait grandir. Les changements étaient parfois difficiles, mais je posais des questions, je tentais de comprendre leur rôle, je prenais une petite partie de leurs tâches lorsque c’était nécessaire, je leur demandais leur avis en faisant ressortir leur expertise. J’étais juste et équitable; je valorisais les idées nouvelles et je faisais la promotion de la formation continue. Je favorisais les échanges et célébrais les réussites. Lors de nos rencontres de travail, je les ai questionnés, écoutés, guidés. En peu de temps, nous avons instauré les bases d’une relation de confiance où la discussion et l’engagement était au cœur de tout. Lorsqu’un membre de l’équipe était absent ou surchargé, il y avait toujours une autre personne qui apportait son soutien ou faisait des suggestions pour améliorer des processus. La phrase qui me revient en tête est toujours la même : on ne laisse personne derrière. Cette expérience m’a montré à quel point les les liens formés entre les différents individus viennent enrichir l’équipe.

Interlude humoristique – L’union fait la force

Darnell, E., & McGrath, T. (Réalisateurs). (2008). Madagascar 2: Escape to Africa [Film]. DreamWorks Animation.

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